Le Double
Janine peindra sans discontinuer de 1989 à 2004, empruntant à sa vie privée, le sujet de ses premiers tableaux. Le couple et les amoureux seront immortalisés sous plusieurs formes.
Simplifiés et stylisés à l’extrême, ces deux personnages sans visage, illustrent parfaitement un amour fusionnel. Elle aurait pu se contenter d’exprimer son idée au moyen d’un crayon, d’un fusain ou d’une sanguine; avec quelques rehauts colorés, cela deviendra une sublime peinture.
Les traits de l’homme seront soulignés par du bleu, ceux de la femme par du rouge.
Quelle maestria pour une deuxième année de peinture: à quarante-quatre ans, elle est encore dans l’enfance de l’art !
« Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement », disait Boileau. C’est devenu un lieu commun d’affirmer que les amoureux regardent dans la même direction. Janine n’a pas peur d’assumer cette conception de l’amour.
Ce tableau contient, mine de rien, toute la force d’un chef d’œuvre éternel.
Extraits tirés du livre de Pierre-André Devayes – 2010